ANNONCE DE MA CANDIDATURE

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Ayant loué un local au 28, Grand-Place (on y entre par la rue des Charitables) pour installer sa permanence, l'ex-numéro 2 de Jacques Mellick est déterminé à aller jusqu'au bout de sa candidature. En dépit de la grande confusion régnant à gauche et qui, veut-il croire, fera sa chance. « Entre ceux qui ont quitté le PS, qui y sont revenus, qui sont passés par le MRC, par le PRG, les gens n'y comprennent plus rien. Ils feront confiance à un candidat ayant un projet, une expérience et qui sait décider », parie-t-il. Convaincu de posséder ces trois qualités et d'en avoir administré la preuve dans l'exercice de ses mandats d'adjoint à la culture (en 1989), de premier adjoint au maire, de vice-président d'Artois Comm. et de conseiller régional, il en conclut : « Le 10 juin au soir, je pense être en mesure d'arriver en tête du premier tour et de représenter la gauche au second. » Et le socialiste non investi, professeur agrégé en retraite, s'élance en solitaire dans une voie étroite où il devra se faire sa place au soleil entre celui que les instances de son parti soutiendront avec les lèvres et celui qui sera leur candidat de coeur.

Quand on relativise sa notoriété en dehors de sa ville, Daniel Boys, politicien aguerri mais n'ayant jamais mené de bataille électorale en première ligne, rétorque que son action de conseiller régional l'a fait connaître dans les communes rurales : « Les gens du Bas-Pays prennent beaucoup le train à Béthune ou à La Bassée. Ils savent ce que j'ai fait pour le TER. » Native de Lestrem où elle a été directrice d'école, conseillère municipale et où elle reste très impliquée dans la vie associative, Monique Dambrune le confirme : « On suit ce qui se passe à Béthune. » Le candidat et sa suppléante, militante socialiste depuis quatre décennies, se sont rencontrés aux portes ouvertes de Lestrem Nature dont Monique Dambrune est la trésorière. « Ce qui me plaît dans son action, c'est qu'elle ne dissocie pas la vie politique et la vie associative », apprécie Daniel Boys qui a reconnu en elle une âme soeur. « Un engagement politique très fort va de pair avec la vie associative. C'est la vie associative qui vous met au contact de la réalité », insiste un sexagénaire qui avait commencé à faire parler de lui à Béthune quand il organisait les fêtes de mai de la MJC. « Les idées n'ont de sens que si elles rencontrent les préoccupations de la population. » Le candidat et sa suppléante s'expliqueront mercredi prochain sur leurs motivations, sur l'enjeu national et de territoire de ce scrutin ainsi que sur leurs projets. C'est ce soir-là qu'ils présenteront leur comité de soutien. Ils annoncent une quinzaine d'orateurs pour chauffer une salle dont la jauge semblera vertigineuse à une époque où les batteurs d'estrade font moins recette que les blogs et les réseaux sociaux. •

Réunion publique le mercredi 21 mars à 19 h au foyer Albert.