LA PRÉSENTATION À LA PRESSE DE NOTRE PROJET POUR BÉTHUNE ET LES BÉTHUNOIS(E)S

Daniel Boys présente son programme axé sur le quotidien et la baisse d’impôts

LA VOIX DU NORD - PUBLIÉ LE 14/02/2014

Par ELSA LAMBERT-LIGIER

Jeudi soir, dans sa permanence toujours bien pleine. Daniel Boys a présenté son programme. Premier engagement : la baisse des impôts locaux, et huit priorités axées sur le quotidien des habitants, comme des bus gratuits.

1. La méthode

« Le programme a été élaboré pendant deux mois », explique Daniel Boys. Dix groupes de travail, par thématiques, ont été constitués avec 20 experts, des responsables d’associations, des chefs d’entreprise, des artistes… « Pas spécialement des Béthunois, mais un regard extérieur et une expérience. » En tout, 80 heures de travail, en petits groupes ou ensemble pour arbitrer, valider… « Le programme est budgétairement finançable et réaliste, affirme le candidat de « Béthune, pour une ville humaine ». Ce nom, ce n’est pas du marketing commercial. On l’a décliné dans notre programme qui donne toute sa place au quotidien des gens. Une centaine d’actions ont été identifiées et seront mises en œuvre progressivement. »

2. Les impôts

La baisse des impôts est la première des priorités. De combien ? « Ce serait démago d’avancer un chiffre, estime Bruno Dubout. Annoncer une baisse de 15 %, c’est mentir aux Béthunois. » Comment faire baisser les impôts ? Plusieurs pistes sont avancées : la diminution de la dette, la baisse des charges de fonctionnement… Les fameuses charges de personnel estimées trop lourdes. « Le personnel n’est pas en cause, note Daniel Boys mais on en manque dans les services techniques alors qu’il y en a beaucoup dans les services administratifs. En concertation avec les syndicats, on va donc réduire les charges de personnel et les rééquilibrer en proposant des transferts et en ne renouvelant pas tous les postes lors des départs à la retraite. » La tête de liste annonce aussi la baisse des indemnités des élus. « L’indemnité d’adjoint sera partagée entre l’adjoint et le conseiller délégué qui travailleront en binôme. C’est symbolique mais les gens veulent aussi que les élus s’inscrivent dans une démarche de baisse des dépenses publiques. » Pour agir sur la fiscalité, Artois Comm. devra prendre en charge des équipements structurants comme la piscine.

3. Des bus gratuits

En matière de déplacement, « Béthune, ville humaine », prévoit la gratuité des bus et des navettes, dans l’ensemble de l’agglomération. Comment le financer ? « C’est simple, c’est le Syndicat mixte des transports (SMT) », répond Daniel Boys. Si c’était si simple, ce sera déjà fait, non ? « C’est une question de volonté politique après », rétorque Bruno Dubout. Serge Pacheka précise qu’une trentaine de collectivités en France pratiquent déjà le bus gratuit. « La fréquentation est en hausse et les incivilités en baisse. Les contrôleurs ont été reconvertis en chauffeurs avec la hausse du trafic. »

4. Le busway

Si cette liste est élue, le busway ne circulera pas dans les rues de Béthune. « Il sera redimensionné à la seule liaison Bruay-pôle de gare de Béthune, voire jusqu’au centre hospitalier s’il longe la voie ferrée. Ce qui permettrait de desservir les lycées Malraux et Allende, l’université et la zone Futura. » Dans la ville de Béthune, ce sont des navettes qui sont envisagées.

5. Le stationnement

Daniel Boys et ses colistiers veulent instaurer 30 minutes de stationnement gratuit en surface et dans les parkings souterrains et un tarif préférentiel en souterrain pour favoriser la rotation des véhicules en surface. Une mesure qui risque d’alourdir un peu plus la note de la ville vis-à-vis de Q-Park, gestionnaire du stationnement ? « C’est la ville qui détermine le niveau de service qu’elle veut », martèle l’ancien bras droit de Jacques Mellick. « Les négociations avec Q-park ne se limiteront pas à ça, poursuit Bruno Dubout. Nous avons des choses à proposer pour remplir les parkings souterrains. Les entrées des parkings sont aberrantes, la signalétique insuffisante, le plan de jalonnement des parkings aux entrées de ville inexistant. » Quant à la zone bleue, elle sera étendue.

Quelques autres points du programme : 

- Créer un nouveau marché de produits locaux (circuits courts). Le retour de la halle ? Pas du tout. « Ce ne sera pas un marché couvert », précise Daniel Boys, mais un marché supplémentaire. » Où est-il envisagé ? « Ça peut être dans le quartier de la gare, où il y avait un marché il y a un certain temps. C’est à proximité de la gare, des endroits qui connaissent de nouvelles habitudes de marché. »

- Mettre en place avec le SIVOM un tarif progressif de l’eau, incitant à la réduction des consommations

- Mettre en place une politique volontariste de prévention des cancers par la suppression des perturbateurs endocriniens et des pesticides dans tous les domaines qui concernent la ville. Concrètement, plus d’utilisation de produits phytosanitaires et une cantine bio ? Oui, répond Daniel Boys. Une cantine bio au même prix qu’aujourd’hui. Deux fois oui.

- Redéfinir les missions de la police municipale qui doit s’occuper uniquement de la prévention et de sanctionner les incivilités notamment par une présence renforcée en soirée. Donc, plus de PV pour défaut de ceinture, alcool ou téléphone. Avec ou sans vidéosurveillance ? Ce sera sans. « Béthune n’est pas une ville où il y a des problèmes de délinquances mais d’incivilités le soir », observe le candidat.

- Restructurer complètement le centre sportif Léo-Lagrange en y créant un grand parc paysager à vocation sportive pour le sport de compétition, le sport de détente et les sports urbains. Reconstruire la salle Léo-Lagrange qui doit être à vocation uniquement sportive et reconnue d’intérêt communautaire. Adieu le projet de salle de spectacle de 2000 places ? « Une salle polyvalente sert à tout et à rien. Et les tourneurs ne viendraient pas dans une salle polyvalente avec ces jauges », considère Daniel Boys.

- Mettre en place des conseils de quartier qui comprendront des membres désignés par une assemblée citoyenne ouverte à tous les habitants du quartier, un élu de la majorité et un élu de l’opposition, ainsi que des techniciens ou experts. Tous les projets d’aménagement leur seront systématiquement soumis en amont de toute prise de décision.