MOBILISATION CONTRE LES SUPPRESSIONS DE POSTES AU LYCÉE BLARINGHEM

Publié le par Daniel Boys

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Hier en milieu de matinée, les grévistes se sont rassemblés devant l’arbre de la laïcité
en compagnie d’élèves et de politiques.
80 % de profs en grève et une centaine d'élèves présents :
du jamais vu à Blaringhem

La Voix du Nord - 30/01/2013

PAR ELSA LAMBERT-LIGIER
 
Un événement au lycée Blaringhem qui a connu hier sa première grève locale contre les suppressions de postes. Une grève très suivie d'après le SNES qui annonce 80 % de profs en grève et une centaine d'élèves présents dans l'établissement sur un millier.
« Ça fait 25 ans que je travaille au lycée Blaringhem et je n'ai jamais connu une grève locale  », témoigne Mme Laversin, professeur en économie sociale. Les suppressions de postes - 5 postes à temps complet - sont-elles plus nombreuses que d'habitude ? « Non, c'est un climat qui fait qu'on a vraiment envie de bouger. Un tout. C'est la première fois qu'on a autant de charge de travail, un climat de tension qu'on subit car on a des classes surchargées avec 37 élèves en seconde et donc des cours plus difficiles.
 » Elle n'est pas la seule à penser ça au vu de la mobilisation exceptionnelle. « 80 % de profs grévistes, c'est du jamais vu  », enchaîne Marie-Hélène Carval, responsable SNES devant l'arbre de la laïcité où a eu lieu un rassemblement, à 10 h, en compagnie d'élèves et de politiques. Une mobilisation à la hauteur de la déception. « On s'attendait à garder notre dotation. Certes, il y a des établissements qui ont beaucoup plus de difficultés que nous. Qu'on leur donne des moyens mais qu'on ne déshabille pas Paul pour habiller Jacques.  » Aussi, hier, devant le théâtre municipal, en plus des banderoles déployées, on pouvait entendre scander « Monsieur le recteur, rendez-nous nos heures  !  » Pour la prochaine rentrée, 108 heures d'enseignement en moins sont programmées. Un courrier a été faxé hier matin au recteur. « On n'a pas pu l'envoyer par le biais de notre administration , regrette Isabelle Esse, représentante syndicale.On a dû aller à la Poste le faxer. » Le recteur va recevoir plusieurs courriers béthunois puisque Stéphane Saint-André a annoncé son intention d'en faire de même, ainsi qu'une lettre à Vincent Peillon, ministre de l'Éducation nationale. Daniel Boys ajoutera sa prose. «On décrète le primaire prioritaire mais on décapite le secondaire », estime Daniel Boys.
Aux côtés des profs, hier, les parents d'élèves de la FCPE qui avaient appelé à un lycée sans élèves. Là aussi, appel très suivi. Une centaine d'élèves présents sur un millier attendu d'après le SNES. D'après la direction, ils seraient beaucoup plus nombreux. «Ils étaient 140 à la demi-pension , informe Jean-Louis Toqueboeuf, proviseur.Or, tous les élèves ne sont pas demi-pensionnaires. Donc, ils étaient au moins entre 400 et 500. » Du côté des profs, aussi, la direction annonce, sans surprise, des chiffres différents. «Sur 50 personnes attendues, on comptait 32 grévistes », dénombre Jean-Louis Toqueboeuf qui avoue n 'avoir jamais connu un tel mouvement depuis qu'il est à la tête de l'établissement.

 

 

Publié dans Dans le Béthunois

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<br /> Merci pour ton soutien, Daniel.<br /> <br /> <br /> Mh.<br /> <br /> <br />  <br />
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