André Flajolet, le député presdigitateur

Au XIXème siècle, Robert-Houdin faisait disparaitre des objets pour les faire réapparaitre dans les endroits les plus incongrus. En 2007, André Flajolet fait mieux encore. Il vient de démontrer, dans un document généreusement distribué dans les boites aux lettres béthunoises, tous ses talents de presdigitateur.

Reléguant Houdini à ses chères études de magie, le député à réussi l’exploit de faire disparaitre de sa communication tout signe d’appartenance à son parti, l’UMP, et de fidélité à son candidat fétiche, Nicolas Sarkozy. André Flajolet aurait-il honte du bilan de la droite au pouvoir depuis 2002 ? Voila qui en dit long sur ce bilan, dont notre député en est l’un des responsables au même titre que Nicolas Sarkozy ! Rassurons-nous, une fois les élections passées, André Flajolet redeviendra bien vite celui qu’il a toujours été ; la voix de son maitre.

Abracadabra, plus fort que la disparition, la transformation de la réalité ! Et nous voici devant un véritable feu d’artifices de métamorphoses en tout genre. Au niveau national, le zélé promoteur du CPE se présente comme luttant « contre les causes d’exclusion », le responsable de l’explosion de la dette publique depuis 2002 comme agissant pour « favoriser l’économie», le partisan du catastrophique statut des intermittents du spectacle comme « un développeur des outils culturels », le pétitionnaire aux positions très conservatrices comme un « promoteur des liens sociétaux ».

Comme tous les grands illusionnistes, André Flajolet à plus d’un tour dans son sac. Et lorsque le député nous parle de Béthune, ce n’est plus un feu d’artifice, c’est un véritable festival pyrotechnique : le TEP SCAN de l’hôpital, obtenu par Jacques Mellick et Daniel Boys, grâce au Conseil Régional à majorité socialiste ? C’est lui ! Les projets de la ville, conçus et montés par la majorité municipale élue au premier tour en 2002 ? C’est lui ! L’amélioration de la sécurité à Béthune due à la collaboration entre la police nationale et municipale ? C’est lui !

Enfin, l’apothéose : André Flajolet affirme qu’il a « soutenu le développement des outils scolaires ». Gageons que les professeurs et étudiants de l’Université de Béthune applaudiront à tout rompre les propos abracadabradantesques d’un député qui, il y a encore quelques semaines, nous sortait de son chapeau des chiffres fantaisistes sur le nombre d’inscriptions à la faculté des sciences, censés prouver que celle-ci « allait droit dans le mur ». Les élèves et professeurs du secondaire ne sont pas en reste : c’est au gouvernement auquel appartient le « développeur des outils scolaires » que l’académie de Lille doit la perte de plus de 1300 postes d’enseignants ces deux dernières années.

Derrière l’illusion, il y a toujours la réalité. Il appartiendra aux Béthunoises et Béthunois, en juin prochain, de le rappeler à André Flajolet, député presdigitateur.

François Queste

Secrétaire de Section adjoint

Corinne Lherm

Candidate à l'élection législative