Revue de presse : "Daniel Boys prône le rapprochement entre Artois Comm. et la CCNE"
jeudi 05.05.2011, 05:05 - La Voix du Nord
Oui au rapprochement Artois Comm. et CCNE, non à la fusion des trois SIVOM, résume Daniel Boys.
Cela ne surprendra personne, sa vision de l'intercommunalité est identique à celle d'Alain Wacheux et de Daniel Percheron. S'il suit les propositions du préfet pour le regroupement entre Artois Comm. et la CCNE, Daniel Boys estime en revanche que les trois SIVOM de l'arrondissement doivent demeurer. Au passage, il veut pointer l'incohérence du maire de Béthune. Là aussi, cela ne surprendra personne.
« La CCNE n'aurait jamais dû se retrouver à l'extérieur d'Artois Comm.. » Daniel Boys connaît l'histoire et aime les spectacles. Il était aux premières loges il y a 10 ans, lorsque dans l'arrondissement, sous-préfet et quelques élus jouaient aux VRP des lois Voynet et Chevènement, les poches pleines de subventions publiques. Mais la comédie n'avait pas fait rire tout le monde. La Communauté de communes de Noeux et environs était née. « C'est le résultat de la situation politique confuse de Béthune de l'époque », analyse l'ancien premier adjoint à la ville.
Respecter les identités
Dix ans plus tard, il veut croire à un climat peut-être pas apaisé mais au bon sens de chacun. « La CCNE a développé un certain nombre de projets qui peuvent trouver leur place dans Artois Comm., mais il faut respecter la CCNE et son identité », déclare-t-il. Et de mettre en garde sur le danger de confondre « communauté d'aménagement et gros SIVOM ». D'ailleurs à ce sujet, Daniel Boys se prononce contre l'avis du préfet. « La fusion des SIVOM du Béthunois, du Bruaysis et des 2 cantons se fera au détriment de leur mission principale : la proximité des services », assure le conseiller municipal d'opposition. Il note ainsi les déclarations incohérentes de Stéphane Saint-André. « On ne peut pas dire un jour, Artois Comm. doit se tourner vers Lens, comme lors de l'inauguration de "Béthune, capitale régionale de la culture", et un autre jour, regarder vers le Saint-Polois, et pourquoi pas Hesdin ? », grince-t-il.
« Le territoire a une histoire et Béthune, même si elle n'est pas une ville minière, est liée au bassin minier. On ne peut pas aller contre l'histoire et la géographie », assure l'ex-enseignant. « Nous devons créer un arc sud avec Lens-Liévin, Hénin-Carvin. Nous avons des compétences en commun, comme le développement économique, l'innovation, la culture et l'enseignement supérieur ou encore le transport », explique-t-il. Et même de regarder jusqu'à Arras et Douai, deux territoires qui ont noué des partenariats avec le Béthunois dans le domaine de l'université et de la santé. Il imagine un outil assurant des politiques autonomes mais structurant l'arc sud de l'Artois.
Pour peser avant d'entrer dans l'Aire métropolitaine de Lille. • D. C.