Revue de Presse : Jeunes socialistes : « Nous entretenons la mémoire de Mitterrand mais on regarde aussi beaucoup l’avenir »

Publié le par Daniel Boys

 

Aujourd’hui, Vincent Decaestecker sera devant la stèle de François Mitterrand, à 18 h 30, avec les socialistes de Béthune, puis à 19 h 30 à l’hôtel de ville pour le vernissage d’une exposition qui lui est consacrée. Le secrétaire fédéral du Mouvement des jeunes socialistes du Pas-de-Calais, Béthunois pure souche, ne raterait en aucun cas ces commémorations, lui qui considère l’ex-président comme le plus grand socialiste.

 

Que retenez-vous des deux septennats de François Mitterrand ?

 

« Je suis né en 1983 mais j’appartiens quand même à la génération Mitterrand, marquée par de grosses avancées – sociales, dont certaines se poursuivent encore : le passage aux 39 heures, la 5e semaine de congés payés, la retraite à 60 ans ; et culturelles avec le Louvre, les radios libres. J’entends d’ailleurs que Skyrock, une des dernières vraies radios libres, est aujourd’hui menacée. Et puis il y a eu l’abolition de la peine de mort, et d’énormes avancées dans le domaine de l’Éducation nationale. Sous Mitterrand, c’était un ministère pas du tout négligé, tout comme ceux de la culture, de la recherche et du social… »

 

Et que retenez de l’homme ?

 

« C’était un homme d’Etat, un vrai. Un des derniers grands hommes. Il avait la posture, l’habit du présidentiable. C’était, en plus, un homme discret. Et il a été jusqu’à présent le seul président socialiste. »

 

Quels détails marquants avez-vous de son passage au pouvoir ?

 

« Je retiendrais particulièrement cette poignée de main avec Helmut Khol, en 1983, à Paris, dans le cadre des relations franco-allemandes. Il faut dire que François Mitterrand a beaucoup oeuvré pour la construction de l’Europe. Et puis, parmi les images d’archives, cette liesse populaire le soir de son élection en 1981. En tant que jeune socialiste, c’est quelque chose qui fait rêver et donne de l’espoir. Je retiens aussi ses phrases choc :  » Vous n’avez pas le monopole du coeur », ou bien lorsqu’il avait qualifié Giscard d’ »homme du passif ». Il avait un don pour ça . »

 

Les Jeunes socialistes entretiennent-ils sa mémoire ?

 

« Oui, on entretient sa mémoire. Samedi, un grand rassemblement avait lieu par exemple à Lens, et un autre se déroulera dimanche à Liévin. Mais on regarde aussi beaucoup l’avenir. Pour pouvoir décrocher l’Elysée, il faut réunir trois conditions : rassembler les socialistes, réunir la gauche puis se rassembler autour d’un projet fort. Les primaires que nous organisons vont pouvoir nous aider à avancer dans cette démarche, que François Mitterrand avait su appliquer. Lui avait mis onze ans pour y arriver, après le congrès d’Epinay. »

 

Pensez-vous que les jeunes d’aujourd’hui connaissent suffisamment l’ancien président ?

 

« Non, à peine. Mais le désintérêt pour la politique est général. Et je pense qu’il a commencé dans les années 80-90. Il y a eu les délocalisations, le chômage, et les gens se sont mis à ne plus y croire… » •

 

PAR CÉLINE WLODARSKI

Publié dans Revue de Presse

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Commenter cet article
J
<br /> <br /> Cher Vincent,<br /> <br /> <br />  Je suis navré de vous décevoir, mais la phrase 'Vous n'avez pas le monopole du coeur" a été prononcée par VGE à l'encontre de François Mitterrand, et non l'inverse, Mais cela ne retire rien<br /> à la qualité et à la stature exceptionnlles de cet homme d'Etat que fut François Mitterrand.<br /> <br /> <br /> Quelques petits soucis de santé m'empêchent de vous rejoindre ce soir pour l'hommage, mais j'y serai par la pensée.<br /> <br /> <br /> Jean Louis Deknudt<br /> <br /> <br /> <br />
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