Irak : La guerre qui n'en finit pas...

Publié le par Daniel Boys

En mars 2003 débutait la guerre en Irak. En quelques semaines, le régime autocratique de Saddam Hussein s’effondrait comme un château de cartes. Et pourtant, cette guerre n’en finit pas de déverser son lot d’atrocités...
 
Il est rare qu’un jour se passe sans que nos journaux se fassent l’écho d’un acte terroriste dont les Irakiens sont les principales victimes. Dans le même temps, on parle de plus en plus d’un départ précipité des troupes américaines, qui abandonnerait le peuple d’Irak à sa guerre civile.
 
Force est de constater que nos craintes originelles sur l’issue de ce conflit, partagées par la plupart des Français, se sont avérées fondées. Loin d’enrayer la menace terroriste mondiale, l’intervention militaire menée par le gouvernement américain n’a réussie qu’à lui donner une nouvelle base arrière et de nouvelles troupes. A l’horreur baasiste succède l’horreur communautariste, cachée sous le masque de l’islamisme radical.
 
Ce conflit démontre, une fois de plus, que la vision manichéenne du monde relève de l’erreur grossière, voire criminelle, tant elle fait peu de cas de la complexité des relations internationales. La célèbre formule de « l’axe du mal» est un exemple flagrant de cette simplification réductrice, censée justifier des guerres préventives qui ne font que déstabiliser les fragiles équilibres régionaux.
 
A force de considérer les relations internationales comme un mauvais film de série B, nous ne pouvons nous attendre qu’à une multiplication de ces nouveaux conflits qui dépassent les frontières des Etats. En effet, depuis une quarantaine d’années, nous assistons à une disparition progressive des guerres conventionnelles. L’ennemi est devenu difficilement identifiable, frappant à n’importe quel moment et à n’importe quel endroit de la planète. 
 
A un problème complexe, il ne peut y avoir de solutions simples et immédiates. La pauvreté, l’illettrisme et l’inégalité entre les pays du nord et du sud sont les sources premières du terrorisme. Seule la coopération pleine et entière entre les Etats, où l’aide au développement prendrait tout son sens, serait susceptible d’y apporter, à terme, une réponse.

Pour en savoir plus sur la guerre en Irak, je vous conseille de consulter le dossier en ligne de Wikipédia, accessible ici.

Publié dans Archives 2005-2009

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