Maison d’arrêt de Béthune : le ministère doit réagir !

Comment ne pas partager les inquiétudes des syndicats de la maison d’arrêt de Béthune ? A une surpopulation carcérale chronique, s’ajoute une baisse importante des effectifs depuis le mois de novembre.

En effet, sept agents sur la soixantaine que compte l’établissement sont partis à la retraite ces derniers mois. Ils seront en principe tous remplacés mais, pour des raisons administratives, l’affectation de ces nouveaux agents ne pourra avoir lieu avant le mois de septembre prochain.

Les conséquences de ce sous-effectif sont évidentes : les conditions de travail des surveillants se dégradent à un niveau inacceptable, les obligeant ainsi à assumer une charge de travail plus lourde, au détriment de leur repos hebdomadaire et donc de leur vie familiale. Plus largement, c’est également toute l’organisation et la sécurité de la maison d’arrêt qui souffrent de l’imprévision d’un Ministère de la Justice incapable de remplacer en temps et en heure les agents qui partent en retraite.

Cette situation, bien que temporaire, risque de se reproduire si les autorités compétentes persistent à ne pas voir la réalité des faits. De nombreux agents en fin de carrière quitteront l’établissement dans les prochaines années... et si chaque remplacement doit se faire avec une année de retard, les surveillants se retrouveront immanquablement en perpétuel sous effectif.

C’est pourquoi je me joins à la demande des syndicats et interviens dès ce jour auprès du Ministre de la Justice afin que  le remplacement des agents qui partent à la retraite soit assuré dans les meilleurs délais. Il est temps de sortir de ce cercle sans fin du sous-effectif, qui menace aussi bien la vie professionnelle et personnelle des surveillants que la bonne marche de notre maison d’arrêt.