Ubu reine ou les tranchées de la Maire d'Annezin

Publié le par Daniel Boys


S’il existait un championnat du grotesque en politique, Marie-France Deleflie, la Maire d’Annezin, l’aurait sans aucun doute remporté haut la main. Au vu des faits d’hier, je vous laisse en juger.
 
Au commencement était la fête d’Artois Comm.
 
Pour la deuxième année consécutive, la Communauté d’Agglomération Artois Comm. prévoit d’organiser, les 24 et 25 septembre prochain, une grande fête populaire au port de plaisance de Béthune, à la frontière d’Annezin. Les chapiteaux étaient en cours de montage, le spectacle pyrotechnique en finalisation... Bref, tout était prévu pour célébrer la fête d’une communauté de 210 000 habitants, tout sauf...  Marie-France Deleflie, qui avait pourtant reçu une demande d’autorisation du Président d’Artois Comm... à laquelle elle n’a jamais répondue.
 
Le coup - digne du plus grand guignol- de la Maire d’Annezin
 



 


Incroyable mais vrai. La Maire d’Annezin a donné des ordres aux services techniques de sa ville pour creuser des tranchées, empêchant ainsi qu’une partie de la fête se déroule sur le territoire de sa commune. Les défenseurs de la nature remarqueront la logique du raisonnement : c’est en creusant des trous et en installant des monticules de terre  aux endroits de passage que la Maire compte « préserver l’environnement » (voir les photos ci-dessus). Les Annezinois, quand à eux, apprécieront à sa juste valeur la remarquable utilisation qui est faite de leurs impôts !
 
Quant aux raisons profondes de la fine et non moins splendide attitude de Madame Deleflie, sa volonté contrariée de quitter la communauté d’agglo n’y est, bien entendu, pour rien...
 
Au final sera la fête d’Artois Comm. 

Malgré la fermeture des frontières annezinoises - et en attendant les miradors ?-, le déroulement de la fête d’Artois Comm. ne sera pas remis en cause. Elle sera organisée sur le seul territoire de la ville de Béthune, mêmes dates et même lieu. Vous trouverez le programme complet ici.


A voir absolument : la « sommation interpellative », établie par huissier à la demande de l’avocat parisien de la ville d’Annezin, dont j’ai eu l’honneur d’être le destinataire. Notez son coût de près de 300 Euros, sans compter les frais de l’avocat parisien certainement bien supérieurs.
>>> scan disponible
ici

Publié dans Archives 2005-2009

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